Conçu par un artisan-boucher de 26 ans, l'outil tamtam® est destiné à ses pairs dans le but d'améliorer leur confort au travail tout en préservant leur bien-être articulaire, durement mis à l'épreuve dans la préparation et la transformation des produits carnés. Ce projet est porté par un jeune inventeur qui investit son temps dans la conception, la production et la distribution d'un outil conçu et fabriqué en France.
Inventer tamtam®, oui mais pourquoi ?
Selon l’âge, le sexe, la race, les carcasses ne sont pas ossifiées de la même manière ce qui implique une adaptation permanente du geste du boucher. L’apprenti boucher est lui aussi continuellement entrainé à la découpe de la viande. Cet entraînement est indispensable parce que son geste doit s’adapter à la carcasse qu’il travaille, il doit acquérir les bons réflexes et les mouvements les plus efficaces possibles. Cela nécessite un tour de main spécifique qui n’est cependant pas naturel et oblige à des contorsions du poignet que l’on ne peut acquérir qu’avec de la pratique.
Ainsi, notre outil touche à la technique de la découpe d’une carcasse de viande, mais il ne faut pas négliger son aspect économique et cela à plusieurs titres : rentable, artisanal et humain.
- Rentable parce qu’après tests de comparaison nous avons pu dégager un temps amélioré de la découpe pour un aloyau de bovin de près de 3 mn. Ce temps gagné est loin d’être négligeable quand on sait que la découpe d’une carcasse ou d’un aloyau fait partie des tâches quasi-quotidienne pour le boucher-charcutier. C’est de la découpe et de son rendement dont il est ici question ; Si elle se doit d’être précise et minutieuse, sa durée n’en doit pas être moins rapide. Cette rapidité d’exécution est synonyme de professionnalisme voire d’expertise en même temps qu’elle rassure généralement celles et ceux qui observent l’artisan-boucher à l’ouvrage. De plus, notre outil fait aussi gagner du temps aux bouchers qui travaillent des carcasses dévertébrées (MRS : matériel à risque spécifié).
- Artisanal du fait que notre outil vient conforter le caractère manuel du métier de l’artisan-boucher. Elle n’est pas un nouveau process ou une méthode nouvelle pour découper une carcasse de façon automatisé ou semi-automatisé. L’outil tient en un outil qui s’ajoute aux nombreux outils traditionnels du boucher. C’est toujours son métier au sens de son expertise qui produit un travail de qualité. Au final, notre outil a pour vocation de s’installer durablement dans la panoplie de ses futurs utilisateurs.
- Humain enfin car comme nous l’expliquions, le geste du boucher fait appel à des contorsions multiples du poignet et de la main elle-même. Elle est inévitable compte tenu de l’outil qui est utilisé, en l’occurrence le couteau, sa lame mais aussi le manche ou plus exactement l’extrémité du manche sont utilisés pour couper, tailler, et aussi casser ou tasser ou aider à la séparation. Ces contorsions n’étant pas naturelles, elles demandent un réel effort, répété, et entraînent à la longue une fatigue puis à termes une sensation douloureuse, jusqu’à l’inflammation. C’est bien du confort que nous apportons avec notre outil et il vise justement à participer à la bonne santé articulaire de l’artisan qui se doit d’adopter des mouvements et des positions contraignantes au quotidien.
inox 316 L
Le matériau sélectionné en respect des normes réglementaires mais aussi en raison de sa dureté et de son poids idéal
double inclinaison
l'inclinaison du manche vers la lame est différente pour chaque côté pour des raisons très précises.
largeur et longueur du manche
Nous avons procédé à de nombreux tests pour un manche dont la prise est optimale.
épaisseur déterminée
La lame du tamtam® est suffisamment fine pour une résistance aux chocs et légère pour optimiser le poids total de l'outil.
fabrication française
Malgré des coûts augmentés, la conception ainsi que la fabrication ont été fièrement réalisées dans le Nord.
solidité de l'outil
Le tamtam® peut être comparé à un très bon fusil en termes de conservation et de durabilité.
Caractéristiques du tamtam®
Notre outil vient soulager l’artisan boucher par le fait que ce dernier n’a plus besoin de produire des mouvements non naturels pour accomplir son ouvrage. En effet il s’utilise par le moyen de frappes successives, de soulèves, de poussées appuyées en des endroits précis. Au final ce n’est pas le poignet qui travaille mais bien l’outil qui fait son œuvre simplement parce qu’il est bien pensé et conçu par un artisan.
Découper une carcasse suppose très souvent de casser, une partie de cartilage par exemple, d’écarter un os, de séparer la viande. En effet, il faut bien comprendre que la viande, le gras, les os, la peau sont comme soudés, agglomérés, entremêlés les uns aux autres, qu’il ne s’agit pas de parties d’un tout qui seraient simplement assemblés au moyen d’une colle et que nous pourrions décoller facilement.
☞ Il suffit d’observer une découpe d’aloyau en cours pour s’apercevoir très vite qu’il faut tirer la viande, relever un os, couper, casser du cartilage, tout cela successivement tout en respectant la découpe dites « à l’oise ». Pour un professionnel c’est un critère important de garder une belle oise (découpe "à la française" ) , c’est-à-dire une poche intègre, sur le muscle pour le protéger, cette membrane, ou épimysium représente comme un chemin de découpe à suivre du fait qu’il entoure chaque muscle, que donc avancer dans son ouvrage en suivant ce tissu est le moyen pour ne pas entamer le muscle, pour obtenir des morceaux de viande qui sont pleins, entiers et de qualité.
Ce qui est tout aussi important c’est d’obtenir un « os à blanc » dans un but économique car il est nécessaire de préserver une bonne protection du morceau si l’on veut qu’il garde ses qualités organoleptiques avant sa commercialisation. Cela est vrai pour chaque partie d’une carcasse.